La collision (part.2) / 28.01.11
Ironie du sort, la voiture qu'il avait percuté n'était autre que son ancienne automobile. Aussi pût-il réfuter quelques bosses en connaissance de cause.
Ironie du sort, la voiture qu'il avait percuté n'était autre que son ancienne automobile. Aussi pût-il réfuter quelques bosses en connaissance de cause.
En reculant à un stop pour faciliter le passage d'un camion qui tournait, quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'il percuta le pare-choc d'une voiture mystérieusement apparue derrière lui. Tout en constatant les dégâts, il fût aisé pour lui d'imaginer une issue différente. S'il était partit, disant, dix minutes plus tôt, il n'aurait certainement jamais eu à reculer pour ce camion puisqu'il n'aurait pas croisé sa route. Mais peut-être tout aussi aurait-il pu passer la marche arrière au lieu de la première au moment de s'engager et alors écraser un piéton passant à l'arrière de son véhicule. Soulagé que cela n'en fût pas le cas en définitive, il cessa aussitôt sa rêverie dramatique pour se découvrir heureux de la situation actuelle.
Elle pleure la vieille dame sur le banc. C'est venu d'un coup comme ça, la boule, le noeud et les flots. Puis tout aussi soudainement, elle s'est souvenue de ses colères enfant qui provoquaient de violents orages. Alors elle s'est empressé de rentrer pour y allumer le poste de télévision et vérifier qu'il n'y a pas eu de raz-de-marée.
Elle a beau tendre l'oreille, elle n'entends rien !
« Peut-être que si vous essayiez avec l'autre ?! » lui répondit le mur.
Ma grand-mère paternelle est supersitieuse. Ainsi donc, il faut éviter de se rendre au cimetière quand on est blessé sous peine d'être frappé de malheur.
Ma mère trouve cela risible.
Pourtant, depuis qu'elle a glissé sur une racine dans les escaliers, je doute que la phrase qui jusqu'alors semblait si anodine, le soit toujours autant dans son esprit.
Les petits chiens – ceux que l'on surnomme volontiers les roquets à pépé et mamie – sont de bien curieux animaux. Avant même d'être à hauteur des chevilles de l'imprudent qui ose croiser son chemin, ils accompagnent leurs grognements de ces aboiements si caractéristiques à leur petite taille et qui ressemblent à s'y méprendre à une toux grasse.
La plupart du temps, leurs jappements meurent d'ailleurs étouffer par leur propre salive menaçante.
On se résume à bien peu de chose finalement. Aux photos dont nous sommes absents. À ces quelques résultats d'analyse dans un dossier médical. À ce numéro de compte au maigre pécule. Au désordre accumulé dont personne ne voudra, pas même les brocanteurs. À ces quelques lignes anonymes dans le journal. Aux traits vaguement ressemblant d'une progéniture. À un choix qui n'était pas celui de la majorité.
La femme enceinte se voit systématiquement confier comme un privilège d'écouter les tribulations des autres femmes qui ont enfantés, comme si son ventre rond était une invitation à ces récits de guerre et de plénitude dès plus total. Souvent, elle ne sait pas si ce qui l'agace le plus appartient à la catégorie des grossesses sans désagrément ou de la rubrique de la pire expérience de toute une existence.
À l'heure de choisir le prénom de son futur enfant, cette femme s'interroge. Il lui faudra trouver un prénom facilement prononçable, avec un diminutif évitant le ridicule. Un prénom qui au possible ne facilitera pas la méchanceté naturelle des autres gosses et qui influencera positivement son caractère mais aussi et surtout un prénom que cet enfant appréciera entendre sans toutefois trop l'aimer puisqu'il lui sera difficile à l'avenir de nommer ainsi sa progéniture à moins d'y ajouter un « junior » ou un second prénom.
Fût-elle dangereuse à pencher ainsi, qu'elle ne fût bientôt plus qu'une verticale hissée sur ses pointes victorieuses d'armoire à chaussures. Non, ils ne feraient pas connaissance par son biais !